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Rien ne disparaît jamais

jeu. 22 Avr 2021

De tous temps, l’homme s’est inventé des terrains d’affrontement pour se rencontrer lui-même, mais l’effondrement qui le guette ne se trouve pas devant lui, mais en lui…

Les émotions étrangères voire passagères tarissent la pensée du moment afin de diriger notre humeur, nos paroles, nos actes, notre comportement. A force de fuir et de les éviter, elles installent au fond de soi, dans la durée, une zone silencieuse qui ne cesse de parler.

Elles finissent par nous rattraper sous un emballage différent, certes, mais bien présent. Déguisées sous les formes les plus inattendues, elles attaquent en sourdine, percutent notre liberté de penser et altèrent la base de sécurité émotionnelle. Certaines charges énergétiques ressurgissent et d’autres schémas continuent de fonctionner, éveillant en soi le contenu d’un vécu « refoulé » non approuvé, non éprouvé, non dévoilé. Un retrait dans l’inconfort « la faiblesse dans sa détresse » du moment limite cette capacité de ressentir, de partager, d’échanger tout simplement…la réciprocité.

Sous l’effet d’une menace, l’éveil d’un profond désarroi « bouleversant-handicapant » s’expose à cette incapacité d’investir une relation émotionnelle.

Qu’en est-il au demeurant de cette histoire d’antan ?
Un oubli de soi où les émotions profondes « dites interdites » véhiculent l’Etre dans son mal être…

Ce qui  n’a pas été reconnu à partir d’un bien réel « propre à soi, qui demeure toutefois » appauvrit le milieu sensoriel.
Penser nos émotions permet de s’en détacher…
Une introspection à décoder ce bourdonnement qui oeuvre à décupler sans cri égard au moindre écart ce rugissement intérieur.
Parler de nos émotions, celles, qui nous dérangent, permet d’en changer…
Il y a de celles que l’on n’a pas vu venir, celles que l’on n’a pas su définir aussi intenses soient-elles.
De celles que l’on redoute qui sèment le doute, nous emportent et remportent cette victoire houleuse qu’est restreindre la marge de sécurité émotionnelle.
De celles qui encombrent en tant que telles…fidèles elles le sont,  et brouillent toutes autres vérités.
Celles qui ne peuvent pas, celles qui ne veulent pas, celles qui au son d’un discours ouvrent les vannes d’une souffrance qui émane à la conscience.
Celles qui ne savent pas se résorber, qui se cramponnent et contribuent à briser, celles qui par les mots vont heurter dans les tréfonds les premiers maux.
Celles qui trépident et s’extirpent dans le langage, le partage. Insouciance est…quant au sens de celles-ci.
Il y a de celles, qui font parties d’un mobilier du passé.
Celles, qui font écho certes, qui perturbent, mais qui ne nous correspondent pas.

Il y a de tout cela…

Panser nos émotions s’avèrent une nécessité surtout si elles se confondent avec la réalité. Une forme concrète « des situations les plus variées  » réelle et partagée, quant à l’incertitude d’une vérité, invite au plaisir de l’exploration de ces dites émotions.

Porter un regard autre sur Soi, différent, sans que l’origine du mal puisse être précis, c’est se détacher de l’inconfort entre le dedans et le dehors, c’est dépasser ses barrières émotives.

Renouer avec ce « je » divisé en deux par l’intrus du moment, c’est se libérer de ce poids qui délimite la frontière entre ce droit d’être pleinement et ce leurre entretenu dans son contenu.

Ce virage émotionnel aussi important qu’une interprétation intellectuelle demande qu’un lien se tisse au bord du précipice.

Cet engagement consiste à mettre en lumière l’incohérence de ces dites émotions qui flottent au niveau de la conscience afin de se réapproprier des propriétés personnelles.