Consultation par téléphone    03 87 88 03 69

Adresse e-mail     elisabeth.seminati@orange.fr

Comment rectifier le… « je suis ce que je fais » 

lun. 17 Avr 2023

Les théories de l’attachement…

Nous avons tous une identité qui nous détermine dans nos actions et nos pensées.

Nous sommes issus d’un vécu partagé d’injustices et de joies, de révoltes et de réconciliations, de rancœurs et de délices mais également de secrets, de douleurs, de non-dits, de schémas négatifs répétitifs, de maux et de paroles qui se murmurent et se définissent à travers nous « inconsciemment ».

Nous agissons, nous existons, nous vivons pour rencontrer au bout du chemin « à travers l’autre » ce doux parfum de son enfance qui nourrit le lien, le désir et se nourrit de lui. Un art relationnel qui façonne le goût du raffinement dans ce partage.

Quand il nous est donné de connaître ces moments aussi intenses la vraie vie prend tout son sens, mais il arrive parfois que rencontrer l’autre, nous amène à vouloir nous interroger afin de rompre avec ce sentiment tragique…du déjà vu…du déjà vécu.

Dans la vie de tous les jours nous jouons des rôles, des rôles qui nous collent à la peau en perdant toute notion de temps « une indéfinissable nostalgie » des rôles pour trouver l’autre à travers soi sans chercher à comprendre ce qui se joue à l’extérieur « lorsqu’on est accroché au-dessus du gouffre par ignorance et que ça balance, on ne contrôle plus rien ». 

Par peur de l’inconnu qui risquerait de déloger l’oubli et le déni « insécurité » nous préférons reproduire le même schéma qui réduit à néant tous nos efforts pour reprendre le cours de notre existence « le bruissement de la vie s’étiole sous les affres du désespoir ». 

Tout évènement du passé lourd à porter, se vit en nous d’une façon invisible car nos souffrances, nos peurs, nos émotions refoulées, nos automatismes, nos carences sont des prisons qui résistent aux vagues de détresse.

La lecture des pensées…

L’expérience et les émotions vécues pendant l’enfance « chutes et rechutes…blessures béantes » représentent ce passage étroit et caillouteux « pierre angulaire de l’image de soi » qui va nous amener à revivre dans nos relations des rapports basés sur le pouvoir…l’incompréhension…la domination voire la manipulation. Face à cette vulnérabilité émotionnelle « précarité affective, manque de reconnaissance, sentiment d’abandon, de rejet » on crée une succession d’expériences qui entre en résonnance avec son passé. 

Ce cher passé, lui qui devrait être un lieu de référence « confiance » plutôt qu’un lieu de résidence « incohérence » nous empêche d’évoluer, nous prive de notre liberté, nous retient prisonnier d’une dynamique psychologique qui creuse un fossé sur le plan affectif-émotionnel et intellectuel « l’inconscient dispose de multiples facettes et de données auxquelles nous n’avons pas d’accès ».

On répète les mêmes erreurs, les mêmes scénarios et de ce fait on interprète la réalité de manière erronée en oubliant de décoder le vrai du faux…

Pourquoi ?

Par insécurité…

Quand les expressions de tendresse ont été masquées voire totalement ignorées,

Quand les émotions ont été tournées en ridicule et donc contrôlées voire refoulées,

Quand la sensibilité a été considérée comme un défaut et non comme une qualité.

Quand les interdits renferment une vérité et n’offrent pas une porte de sortie pour une pensée libre « emprise psychologique » se représenter la vie sous son plus bel éclairage demande force et courage.

Les blessures d’antan sont encore trop vives, nous manquons de discernement et de ressources pour les panser voire d’outils pour s’en libérer.

Et de ce fait ? 

L’inconnu fait peur et donc…

On se retrouve nez à nez avec des personnages qui sont animés par leur propre disharmonie intérieure « je gagne…je te détériore ». 

Déposer son fardeau…

La vie est un cauchemar quand on commence à faire le caméléon dans une relation.

En reconnaissant toutes ses erreurs du passé « la répétition » on devient cohérent et aligné dans le désert du doute et de la peur.

En se laissant traverser par les sables mouvants de l’angoisse et de l’amertume on découvre ce lieu inhabité « amour et liberté » qui adoucit la brutalité du réel. 

Quand l’intelligence voire l’énergie sont détournées au profit d’un non-sens « toxicité du lien amical-amoureux-professionnel-familial » la notion de fidélité envers soi prend tout son sens « il faut l’avoir pensé et formulé ». 

La plus noble des fidélités aussi sublimes que compliquées…

C’est de se respecter, 

C’est d’arrêter de pédaler pour préserver un équilibre intérieur qui ne cesse de s’amenuir,

C’est cesser de revivre l’effroi, le désarroi et le toujours encore une fois,

C’est être unis dans nos polarités et responsable de qui nous sommes vraiment en vérité et simplicité afin d’être reconnu et apprécié sans danger. 

Découvrir où les rives manquent c’est reconnaitre que la voie suivie n’est pas celle qui vous anime, vous représente mais celle imposée pour disparaître dans les ténèbres.

L’idée étant de ne pas se juger, ni de se dénigrer mais juste d’observer.

Être juste conscient qu’un nouvel horizon peut s’ouvrir à vous.

Il faut porter encore en soi un chaos, pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante.

Friedrich Wilhelm Nietzsche