Consultation par téléphone    03 87 88 03 69

Adresse e-mail     elisabeth.seminati@orange.fr

La blessure d’abandon

mar. 2 Nov 2021

Court extrait du livre « le sentiment d’abandon »  de Saverio Tomasella  « Docteur en sciences humaines, fondateur du Centre d’études et de recherches en psychanalyse et Ecrivain français »

« Le sentiment d’abandon est l’expression d’une souffrance intense dans la relation à soi-même et aux autres. Au niveau individuel, chaque être humain a vécu au moins une fois dans sa vie, la crainte ou la réalité d’un abandon. Le fait même d’utiliser la formule…sentiment d’abandon…montre à quel point ce vécu est profond et implique le centre de l’Etre…ce qui est essentiel et vital.

Cette blessure intérieure se caractérise par une sensation d’isolement (solitudeexclusionhumiliationmaltraitance ou simplement lors de situations déroutantes, inattendues que la vie nous impose) qui paraît insurmontable car vécue comme une injustice voire une trahison.

Après être remonté à la source, l’auteur nous guide concrètement pour nous libérer de nos peurs, de nos culpabilités, de nos refus de changer et, plus encore de tous ces schémas inconscients qui nous enferment dans le pire des cachots…celui de victime… ».

Extrait « le sentiment d’abandon » de Saverio Tomasella

Une origine, une histoire…

La blessure d’abandon a une origine et dans toute histoire, il existe une explication.

Cette souffrance intérieure « bien imprégnée » naît de l’expérience du manque et puise son énergie à sa source « l’enfance ». Elle génère de par un sentiment étrange « perception sensorielle refoulée » une douleur profonde, très lourde à porter qui chemine parfois dans l’obscurité et ne fera que se creuser année après année.

Elle entretient de par ce manque, manque d’amour, de reconnaissance voire manque d’existence propre quant à ses valeurs, une tendance à reproduire compulsivement certains schémas dans une relation « amoureuse-amicale voire professionnelle » qui nous emprisonne et nous fragilise.

Elle crée ce barrage intellectuel qui ne permet pas d’apprivoiser la différence d’où cette sensation d’être exclu de la société.

La blessure d’abandon, celle que nous refusons d’identifier, celle qui nous amène à répéter toutes sortes de croyances erronées « fantômes du passé » celle qui nourrit les maux car le mental n’est jamais au repos, ne fait qu’entretenir un mal être intense.

L’affronter de haut en mettant en lumière ces expériences que la vie nous envoie par le biais de relations à fortes charges émotionnelles qui se situent à la frontière du chaos, peut nous permettre de cesser de progresser vers le chemin de l’illusion.

Reconnaître ce sentiment d’abandon…

Les mots ne sont jamais innocents, centrés sur la peur on s’aperçoit qu’au fil du temps cette douleur d’antan ne cesse de grandir.

Le simple fait de s’offrir un espace bien à soi où une situation peut être posée et explorée dans un contexte de réflexion permet de se sentir en sécurité et reconnu dans sa souffrance.

Ce temps est essentiel puisqu’il demande d’exprimer toute une série d’émotions…la peine-la douleur-la colère-l’incompréhension-l’injustice et la tristesse…

Reconnaître la blessure d’abandon « dévalorisation-chantage affectif-mépris-privation-humiliation-rejet-abus de pouvoir » jonchée d’obstacles c’est, comprendre la signification d’une telle souffrance « stratégie de renonciation de nos droits les plus fondamentaux »  quand celle-ci est mal vécue « dépression-anxiété-symptômes physiques-dépendance-lien toxique-échecs ».

Faire face à ce mal être lié au passé de n’avoir jamais été aimé c’est, dans un processus de reconstruction ajuster les mots qui blessent.

Il existe un chemin de guérison intérieur à parcourir qui ne demande qu’une seule chose, tout simplement se respecter. Qui dit respect, dit entreprendre pour se lancer vers une nouvelle voie remplie d’espoir.

Que représente la complexité de ce schéma ?

« La vie est pleine de surprises et ne fait que proposer mais parfois ce que l’on redoute tant progresse avec le temps… ».

La blessure d’abandon avec tout le cortège qui l’accompagne « palette étrange de restriction-de représailles-de répétition-de projection voire de dépendance affective… » reste une disposition en amont dans une relation toxique « attachement possessif-emprise psychologique-passion destructrice-manipulation et soumission… ».

Prendre connaissance de ce qui se tisse conjointement entre le passé et le présent, c’est abandonner l’idée « inconsciemment » qui risque de peser sur notre vie durant que ces manques « d’autrefois » non comblés puissent exceller que de l’extérieur.

C’est saisir l’essence de certains modes de fonctionnement qui ont pour vertu de nous révéler à nous-mêmes.

C’est disposer du recul nécessaire pour se confronter au silence et accueillir les maux.

C’est déployer des trésors d’ingéniosité et d’adaptabilité permettant de maîtriser enfin vos exigences d’aujourd’hui en mettant de côté définitivement cette blessure du passé qui se doit d’être cicatrisée.

C’est vivre l’expérience de l’amour en s’accordant de l’attention, de la compréhension et du respect dans une empathie grandissante.

En l’absence de cette cohérence de base nous ne pouvons ni comprendre ces schémas houleux et encore moins se prémunir de ces répétitions douloureuses.

Une histoire revisitée permet de modifier les interprétations de ce que nous ressentons et surtout de ce que nous vivons « émotionnellement parlant ».

« Il ne faut pas empiéter sur l’avenir en demandant avec le temps ce qui ne peut venir qu’avec le temps… »

Arthur SCHOPENHAUER