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La répétition

lun. 10 Jan 2022

Court extrait du livre « Sortir de l’emprise et se reconstruire » de Julie Arcoulin « Auteure et chroniqueuse, diplômée en communication »

« Vous êtes tombés dans la toile parce que vous ne croyez pas aux araignées, c’est-à-dire que pour vous le mal…n’existe pas…en tant que tel.

Les manipulateurs sont des personnes terriblement toxiques, capables de faire des choses horribles et inhumaines.

Ils se nourrissent de vos peurs et de vos émotions.

Votre personnalité, vos valeurs, votre identité, votre amour de l’humanité ont participé à ce piège. Il est également possible que quelque chose dans votre histoire est fertilisé le terrain de ces rencontres douloureuses. Si c’est un schéma que vous avez bien connu, il est naturel que vous le reproduisiez, dans ce cas, il est intéressant de vous faire accompagner afin de sortir de la reproduction des scénarios qui mène au chaos.

Aujourd’hui il est question non pas de vous changer, mais de sélectionner les personnes à qui vous faites profiter de ces magnifiques qualités.

Ouvrir les yeux, même si la prise de conscience est difficile… je vous l’accorde… implique de prendre des décisions, d’affronter ses peurs, d’oser se retirer de ce à quoi l’on croyait, de faire face aux menaces, de dépasser le regard de l’entourage voire d’être confronté à la solitude.

Vous l’avez compris, pour ne plus retomber dans le piège de la violence psychologique…en travaillant sur soi-même, en identifiant les schémas relationnels, en détricotant tout ce que le manipulateur « ou la manipulatrice » a installé en soi comme logiciel afin de s’assurer qu’on lui soit à jamais dévoué…en dénouant les blessures du passé, on peut retrouver sa liberté, une liberté digne d’intérêt.

Chaque pas franchi au-delà des apparences et dans la nouveauté peut permettre de bâtir une vie conforme à ses attentes.

Extrait du livre « Sortir de l’emprise et se reconstruire » de Julie Arcoulin

La violence du secret…

Je reçois en consultation de nombreuses personnes qui souffrent d’échecs répétés dans une relation « amoureuse – familiale – amicale – professionnelle » et qui s’épuisent dans celle-ci car elles ne perçoivent nullement le pourquoi du comment de cette dynamique « manipulation »  qui s’exerce au cœur de ce partenariat.

Il est juste toutefois bon de le rappeler que la manipulation fait partie de la vie, ce qui fait la différence…c’est l’intention… cette tendance à tirer profit de la naïveté d’autrui pour s’assurer d’un triomphe.

Comment se fait-il que certaines personnes, malgré leur intelligence et leur assurance semblent être programmées à rencontrer des individus jetant par-dessus bord leur humanité alors que d’autres parviennent à les contrer ?

En amour et en amitié nous nous dirigeons vers ce qui nous manque « blessures non guéries d’un passé à revisiter » en allant constamment vers ce que l’on connaît…c’est-à-dire…on retourne vers les codes avec lesquels nous avons l’habitude de fonctionner.

Nous acceptons les mêmes contrats douloureux en tentant désespérément de réussir là où l’on a échoué. Quand il s’agit de démêler l’écheveau de son propre fonctionnement on a souvent du mal à établir les relations de cause à effet, mais c’est bien vers ce passé qu’il faut se tourner pour découvrir le lieu des expériences à dénouer. 

Rompre avec les devoirs et les obligations que la société « et nos schémas familiaux » nous impose c’est avancer délicatement vers la voie de la délivrance en se détachant de ces émotions négatives qui avec le temps finissent par émailler le paysage affectif.

A la croisée du chemin…

Les schémas dans une relation qui découlent d’énigmes et de paradoxes apparaissent comme une vérité bien conservée dans les replis de l’inconscient.

Ces comportements et réactions stéréotypés de notre mémoire reliés à des souvenirs voire des engagements, des souffrances vécues, des émotions non autorisées à exprimer « blessure extrême et souterraine » nous poussent à reproduire les mêmes erreurs, les mêmes échecs, les mêmes épreuves. Nous ne nous contentons pas de répéter une configuration relationnelle qui nous conduit vers des schémas émotionnels et affectifs déjà vécus. Nous reprenons juste un rôle là où nous avons échoué dans le passé.

Nous en souffrons mais nous sommes en terrain connu.

C’est notre propre faille « souffrance » qui nous a placé sur le chemin de celui ou celle qui abuse de notre personnalité, de celui ou celle qui enfreint les règles d’une société. A trop vouloir se chercher dans le regard des autres que ce soit par identification ou pour palier une absence on risque de se voir dépouiller de ce que représente toute notre personnalité. Entre autre nos qualités humaines – morales – relationnelles et créatives, autant de talent qui nous ramènent au statut de sujet et non d’objet.

Pour sortir de la répétition des rencontres impossibles, ce courant qui nous emporte vers des horizons qui découlent de la manipulation « cruauté des mots, souffler le froid et le chaud… », il faut pouvoir repartir de là où l’on s’est arrêté dans le temps « dette laissée par le précédent, rancune et fantôme du passé ».

Saisir la réalité…

Soulagez votre vie, libérez-vous des tourments qui encombrent vos nuits et provoquent des insomnies.

Eloignez-vous des personnes en manque d’énergie.

Délestez-vous de cette culpabilité qui n’a pas lieu d’exister.

Privilégiez la légèreté, le calme et la simplicité.

Passez au dessus de vos peurs afin d’honorer vos valeurs.

Réfléchissez-vérifiez-improvisez, vous avez le droit de tâtonner.

Osez être, qui vous avez envie d’être…

Une relation qui se termine n’est pas un échec, c’est une expérience. C’est même bien  plus que cela, une opportunité de pouvoir l’analyser.

Si nous ne prenons pas conscience de ces difficultés qui se répètent et comme la vie est si bien faite, croyez-moi, elle sera en mesure de nous le rappeler en remettant sur notre route une situation porteuse du même message « ainsi le temps passe ».

La manipulation n’est pas une fatalité, personne n’est obligé de se laisser malmener ou de passer sa vie à subir sans réagir.

« L’important est de ne pas cesser de nous interroger… »

Albert Einstein