Docteur Geneviève Reichert-Pagnard « …psychiatre-victimologue… ».
Responsable d’aide aux victimes de violences psychologiques, elle intervient dans les médias et auprès des institutions sur les sujets de manipulation toxique.
Dans son livre…Les relations toxiques…l’auteure dévoile les dangers d’une telle relation en insistant sur le fait que l’existence de la cible choisie « victime » est mise au service du personnage toxique car il se valorise à ses dépens.
Lorsque les victimes de manipulation toxique racontent leur histoire, elles évoquent un début idyllique avec « un personnage charmant, un ami idéal, un collègue parfait… » c’est la phase de séduction. Mais les choses vont rapidement évoluer et pas toujours dans le bon sens.
A coup de phrases perfides, tranchantes voire de petits gestes agressifs le manipulateur empoisonne la vie de l’autre « insidieusement » notamment en mettant à mal ses convictions morales voire ses points de repères.
Il se montre égocentrique, abreuve sa victime de propos dévalorisants « en huit clos » l’isole et refuse de se remettre en question. Si elle tente de se révolter et de se ressaisir en mettant fin à la relation, il lui fera vivre une descente aux enfers. L’autre est un objet de haine et sa jalousie maladive va être décuplée.
La stratégie du manipulateur est bien rodée. Aux yeux de son entourage, il se fera passer pour la victime en réunissant quantité de témoignages tout en travestissant la réalité.
Le manipulateur toxique s’attaque aux valeurs et qualités de sa victime car celles-ci le renvoient sans relâche à sa propre insuffisance.
Court extrait du livre…
Elle cite…
« La manipulation toxique se détecte dans des domaines inattendus, le mode de fonctionnement est toujours le même. Séduire en assurant sa proie de ses valeurs, de son importance « en grattant un peu la surface si lisse de ces belles promesses scintillantes de mille feux, on se rend très vite compte de la supercherie qui en découle » puis la vampiriser jusqu’à l’épuisement pour enfin la dénigrer et asseoir son emprise.
La violence psychologique « harcèlement sous différentes formes » sur le plan juridique est considérée comme violation générale des droits de tout être humain, droit à la sécurité, à la dignité et à l’intégrité physique et mentale.
Le harcèlement moral par des actes répétés « paroles humiliantes et d’autres agissements toxiques » permet de porter plainte auprès du Procureur de la République. Celui-ci se chargera de mettre en œuvre l’examen du dossier déposé. L’infraction est constituée dès lors que les faits de harcèlement ont été exercés « propos ou comportements qui caractérisent une répétition agressive » par une voire plusieurs personnes de manière concertée ou non.
Sur le plan pénal « loi du 09 juillet 2010 » il existe un article « 222-33-2 à 222-33-2-2 » bien ciblé sur le harcèlement psychologique « version en vigueur du 08 mars 2024 » qui permet aux victimes qui se voient injustement harcelées d’être reconnues et aidées plus efficacement.
Une protection est donc assurée par des professionnels qui ont les clés et les réponses quant aux démarches à entreprendre face à cette forme de violence psychologique la plus insidieuse et toxique.
Devant l’ampleur du problème, le gouvernement a fait de la lutte contre le harcèlement, une priorité nationale ».
Le Docteur Marie-France Hirigoyen a décrit cette dynamique dans son livre…Le harcèlement moral…
Extrait du libre « Les relations toxiques » Docteur Geneviève Reichert-Pagnard